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Supertrash

by Oural

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1.
Supertrash 04:23
J’vais pas t’faire de dessin le monde est super trash Pas besoin d’lire la fin pour savoir qu’tout l’monde crève Pas d’trêve on se pilonne jusqu’à c’que tout s’achève Si tout s’achète encore, dis-moi c’qui vaut la peine Sûrement pas les teens qu’on exhibe dans les Colysées Gladiatrices de 15 piges déjà prêtes pour les quolibets Si on les traite de thons, c’est pas du saupiquet Elles qui prennent « pute » et « salope » pour des sobriquets /trash On épanche nos passions dans des soaps ricains Nos pulsions et nos spermes dans du saupalin On accroche nos conquêtes comme les trophées de chasse de Palin S’réfugie chez Morphée pour sécher nos larmes opalines De société lumière on est passé à celle des néons Celle du néant remplit d’éther les pensées béantes Dans les rayons les troupeaux bêlant N’ont plus besoin de berger pour accepter l’obédience /trash Trop tard pour s’en plaindre on a renterré la hache /trash de guerre baissé les yeux devant le sang des Apaches /trash A la place du mort la MD a remplacé le H Nos héros sont pas super forts, ils sont super trash - J’vais pas t’faire de dessin le monde est super falsh Rejoins le festin et crache lui à la face Le temps passe super vite il est comme les super vilains De sa lame effilée attend que nos liens s’effilochent Y a moins d’lecteurs du réel que du Gorafi Al Gore s’est fait la belle et le gore n’afflige plus Quand dans les ruelles les dépouilles affluent Et pourrissent l’atmosphère de leurs effluves On commente satisfaits d’avoir des avis unanimes Derrière des pseudos des coliques anonymes Tout est mascarade et nos masques homicides La farce du Comédien avant qu’on le jette dans le vide La force de la blague pour supplanter l’insipide Partager du Buzzfeed donne plus de likes qu’un génocide L’hashtag est pas trendy pour les visages couverts d’acide /trash Pour les chars sur Gaza, les Alépiens gazés Trop tard pour s’en plaindre nos corps sont déjà sous les bâches /trash Les murs sales des ghettos transpirent sous la gouache /trash Des nuits aux aurores résonnent les cris des lâches Nos héros sont pas super forts, ils sont super trash Rien de nouveau leur trace est séculaire Ils ont fait leur place, dans nos jugulaires Les vaincus demain seront les vaincus d’hier Ils pissent et repissent sur nos fourmilières Nos opinions sont nos substrats d’opium Course aux millions, course au podium Aucun démenti cœurs en adamentium De la pourriture renaissent les géraniums REFRAIN Les pédo prêches les héros s’cachent, et je crois que Clark Kent n’est plus d’ce monde et que d’la brèche s’échappe déjà le Kraken Je craque quand j’réalise qu’on partira dingues d’Arkham Que le Dark Knight n’atteint pas la cheville de Göring Hermann Tu connais nos destins, la fin est super proche Approche-toi, avoue-moi qu’t’as pas la pétoche Quand t’évites ton regard mais qu’tu croises celui d’tes mioches Dis-moi qu’tas d’l’appétit quand t’éteint ta téloche ? /trash On opère au scalpel nos cœurs fragilisés Désensibilisés par la vision des bukkakés On n’en est pas si fier mais rien n’pourra nous pacifier On n’aura pas d’civières pour nos émotions sacrifiées J’vais pas t’faire de dessin je crois que le péril se capte On l’a regardé sauter en live sur Périscope On a levé le pouce /trash, puis on a baissé le pouce On n’a pas pesé l’contre, on a tous choisi d’être pour On a laissé nos petites sœurs aux mains des Big Daddy Monnayé nos viscères au nom du Big Data On a filé le pouvoir à des types aux habits d’batârds Nos héros sont super /trash, sous des allures badass Ils étaient où, à Ferguson ? A Aulnay-Sous quand Théo était seul ? Dans les mines de Coltan ? Conseil d’ami tu les trouveras posés dans les conseils d’admin Dans les locaux d’Bayer, locaux Total, dans les locaux Lafarge Délinquants total C’est les Macron, les Dassault, les Gattaz Ils ont pas de capes mais de belles business cards TRASH
2.
Nora 03:56
Quand les passants fuient la brise, moi j’passe la tête sous l’eau Comme les soulards ont la tise j’ai la tempête placébo J’rapplique, ploc, plus vite que des flics dans les flaques J’t’explique, j’ai l’toc de traquer les bourrasques J’ouvre mon paradis quand les rues folles se parent de pluie J’raffole de la flotte qui s’affole et ruisselle des rigoles J’rigole quand les baleines s’ouvrent dans un ballet d’opéra Il reste plus dans la rue que des rats d’opérettes Sur mon radeau pérave devant leurs airs médusés, je me laisse voguer, si l’air y met du sien La bruine est mon abri, me burine, Les cordes à l’unisson me surinent, me changent en Mendoza, Me malmènent aux abois, lessivent la peine, Remontent l’épine dorsale et se mêlent à mes veines Les nuages du matin saignent quand ils font tonner dans l’arène Le fantôme de ma reine, singin’ in the rain REFRAIN Nora rit, dans ces moments je m’accroche Nora rit, sur mon ciré son rire roucoule Nora rit, dans ces moments je m’accroche Nora vivait, sur mon ciré son rimmel coule C’était ma mimi cracra, à l’aube elle aimait ça Ma mini nana quand j’mordais à son hameçon A son air de sainte, ses p’tits tétons qui pointaient A chaque goutte, à chaque doute, sur ses pas je m’esquinte et Chaque crachin craché fait se crasher le souvenir Qui crèche dans ma trachée, dans le moindre sourire Quand elle passait des heures à danser sans anorak Je repasse plus une averse sans penser à Nora Nora j’t’ai dans la peau, mais t’en auras jamais la preuve Je m’immerge dans les mots, au réveil quand les coups d’eau pleuvent Seuls les couteaux peuvent me ramener dans tes draps, Mais même là-bas je flippe de pas oser suivre tes traces Alors sous les saucées j’ressasse, j’peux rien y faire Arrosé par la rosée tes reflets qui veulent pas s’taire Nora j’range mon honneur, et j’lave mon erreur, J’t’ai laissé partir à l’aurore depuis j’me noie à l’intérieur REFRAIN Les larmes de fond du déluge sont des lames sur mes jours Avant qu’ton image se dilue je tiens l’orage en joue Et j’tire ! J’espère être englouti par la houle J’perds la boule, elle m’aspire, et dans ses bras je coule Même en plongée j’ai pas su débrancher, Ça m’a coupé le souffle, poisson sans branchies Son image intacte, et waterproof, sommeille au fond du lac que seule la peur trouble La torpeur maline, sur les trombes s’aligne La saveur saline, des yeux dégouline J’ai peur qu’on disparaisse comme une histoire mal racontée Comme un faux raccord à corps inventé Dans ma fable fontaine rien n’est infondé Nora t’étais ma flamme allumée sous l’ondée
3.
Oural 7 heures pas d’snooze, la décharge est directe, injectée Mon épouse me secoue de concert Dans ma boîte de conserve, asservi je me lève Allergique à l’air libre apathique je me rase 7 heures 30 c’est étrange tous ces départs dans les criques Les parents, les enfants obstruent l’périphérique Caillots rocailleux dans les veines de juillet La grisaille qui m’assaille est mon fidèle écuyer 8h30 luminaires préliminaires à l’ennui Terne, mon space est open, mais mon esprit s’enferme Fermes j’ai pris 40 piges, la pause dej’ mon parloir Cernes à la place des yeuz, existence canular J’rentrerai cané pour défier Damoclès Coup d’épée dans l’eau avant d’repasser à la caisse J’remets mon courage à demain, mais demain c’est loin Alors mes deux mains s’éloignent et je desserre les poings r2mo Ma vie c'est le mythe de Sisyphe, sauf que j'roule pas ma bosse, J'déplace déjà à peine mon sac d'os sans aucun but décisif J’ai peur que la journée s’achève, dire que j’l’ai aimée serait mentir Juste, je sais qu’à chaque réveil j’vais la revivre en pire J'attends sagement qu'on vienne me dépanner, assis sur le bas-côté j’regarde les gens défiler Comment ça, une année sabbatique ? Non une année ça m'fatigue, J’suis qu'le copilote de mon pilote automatique - Et sinon toi, quoi de neuf ? - ... Bah rien, même meuf, j’prends les même baffes dans l'même taff alimentaire… - Pourquoi t'as failli mentir ? - T'as raison, j'sais pas pourquoi, j'sais pas ce que j'en tire… T'façon tout est tracé même mon destin anthracite, Pile entre acide et amer Mais entre, assieds-toi, et dis-moi Si tu vois la vie en rose ou plutôt en gris comme moi ? Genre de lavis morose… Genèse de tous mes émois REFRAIN When you said that you cared for me Was it too much to try? No need all of your melodies Just let me cry it Oh, just let me bleed Bav J’peux dire que j’me sens bien mais ce sera rien qu’une version de plus Ca fait bientôt 30 piges que j’travaille sur cet amas d’excuses Plus personne à la barre et mon navire part en flambeau Un avenir qui flamboie, un sourire qui prend l’eau A modéliser ma cour en kit Ikea, les plus faibles se font les cibles de mes critiques idéales Moqueur, sec est mon cœur protégé dans l’étuve Le grand requin ne craint rien dans le pédiluve Chaque jour grandit mon souhait de condamner l’habituel couper les fils de ces pantins qui perpétuent le rituel Mais ça m'berce, ça m'berce, ça m'berce... Passif je laisse faire, Monsieur moi n'est pas si fier Les fers à mes chevilles pèsent sur mes rêves altérés Esclave atterré, je me dis qu’c’est pas si terrible Je n’plierai jamais jusqu’à c’que volonté soit morte Et que demain se répète le jour de la marmotte REFRAIN x2 Pas d‘air, pas d’herbe, sous les lampadaires J’vais pas bander mais bader, pour ne pas dire Que je vais m’abandonner mais elles ne sont pas dignes Mes pensées qui bouclent sont des gourgandines On fait la guerre des boutons, laisse passer les moussons Et l’homme mouton se barre bien avant qu’on morde à l’hameçon Celui qui nous ferre fort, enferme et défait, Les liens qui fédèrent, fomentent l’autodafé Mon issue ne s’situe pas dans mon horizon Je l’ai moi-même bouchée à grand coups d’invasions barbares En attendant le dessert, j’attends les tartares à l’orée du désert Alors en attendant… 7 heures pas d’snooze, la décharge est directe, injectée Mon épouse me secoue de concert Dans ma boîte de conserve, asservi je me lève Allergique à l’air libre apathique je me rase
4.
Le Cortège 02:50
Le cortège se croit fort mais c’est une masse informe 12 points jaunes étiolées dans une nuit sans étoiles Les desseins qui le meuvent dans le noir ne s'émeuvent Ni des espoirs ni des danses de ceux qui croient de ceux qui pensent Il fait de ceux qui hésitent son plat de résistance Sous la surface du monde il noie les résistants Laissant aux restants l'amertume et le sang Résolus, révolus, abattus, c'est selon Les restants ravalent leurs cris quand ils apprennent que dans une crique Se sont éteints les souffles des leurs portés par le trac Tout ce qu’ils garderont d’eux repêché par un filet roux Sera un fantôme enveloppé dans un gilet rouge - Le cortège dans son fort Belge rembarre la rage Qui fait devenir barge quiconque quitte la berge Certains gambergent trop et n’entendent pas sonner le glas Qui sans coup de semonce fait chavirer leurs corps las Les stratèges du cortège le soir se repaissent Des charniers décharnés, qu'acharnés ils dépècent Ils se dépêchent d'affirmer que ceux que l'on repêche Doivent s'en retourner, sans demander leur reste Et que ceux qui coulent à pic auraient mieux fait de rester « Dans leur pays somme toute, presque civilisé » Où les balles qui chaque jour, femmes et enfants perforent Sont livrée avec amour dans des cartouchières tricolores - Même si les affluents gonflent sous les chars de Bachar Personne ne rêverait de revoir valser Bachir Usant contre les faibles, la peur et les molosses Le Cortège tient à distance un Orient trop proche La Hague murée dans le silence, laisse la hargne à l’avant de la ronde Expliquer, clamer à l’assistance, « Qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » Le jour de gloire arrivera pour les enfants apatrides Quand on se dira qu’il reste un nouveau monde à bâtir Au lieu de s'attendrir au chevet d’notre attentisme Quand on s’dit qu’en coulant ils doivent rejoindre Atlantis - Le cortège fixe l'horloge mais omet que l'horreur va tourner Et quand l'heure sera aux aveux le cortège va clamser Lui et son manège stopperont net leur course Leur cour et leur privilèges chavireront à leur tour Quand dans leurs tours assiégées, où siègent des rois caduques, abdiquera leur mépris d'un couperet sur la nuque.
5.
Hématomes 03:43
Les autres : Ils sont des grimoires que je n’ai jamais su lire Leurs corps sont des secrets ne sécrétant que l’insuline J’examine leurs tares et à leur insu rime Ecoutant la voix que le malin serine Je suis sûr qu’ils ont beau voir que c’est avant tout de leur faute Comme l’a écrit Beauvoir que coule le sang des autres Ils ferment leurs écoutilles pour ne filtrer que les broutilles Pas besoin de se demander la couleur de la pastille Qu’ils ont ingurgité, et les hématomes Pourrissent sous ma peau car j’ai percuté leurs atomes Sonnez les matines, assommez les matons Qui ferment leur esprit et perpétuent l’hécatombe Comment ils trouvent les réponses s’ils se posent jamais de questions ? Est-ce qu’ils sont conscients de faire dans la figuration ? Sur mon échelle de Richter les autres sont la graduation Je préfère ramper sous la table que supporter leur vibration - Les autres : Ils ont la belle habitude de nager, dans la béatitude Je les imagine, lentement se noyer, dans la benne a bitume Ils me donnent la nausée pire qu’un lendemain de biture Ces troupeaux de jambes qui portent des carcasses Seraient moins loquaces pris dans les serres du Cracoucass Ils ont beau me plomber, je ferai jamais le poids Comme fighter Moby Dick dans la peau d’un beluga Leurs harpons me transpercent chaque fois qu’ils m’adressent la parole Je suis le mioche aveugle perdu dans leur mégalopole Même en creusant des heures jamais j’ai trouvé de pétrole Tellement de trous dans le crâne qu’on les prend pour des glory-hole Dans la contrée du vide les autres sont les châtelains Supporter leur présence est pire qu’habiter à Melun Ma seule zone de répit est le fond de mon patelin J’attends le joueur de flûte qui les mènera loin d’Hamelin Refrain Le pire c’est quand j’intercepte celui qui me toise dans le reflet du miroir C’est bête, mais l’autre c’est l’étranger attaché à mon iris Mon aversion s’hérisse à l’inverse de Narcisse A chaque début de couplet, je pense à ce que je renvoie et mon mépris est décuplé Tous ceux qui me peuplent sont des parasites Squattant mon encéphale comme des vers dans du pain rassis Ouais l’enfer c’est moi, du point de vue de tous les autres Et de mon frère siamois qui pompe le flux de mon aorte J’ai conservé dans un coffre les yeux de ma naissance Et un jour, ils seront mon fusil de Tchekov Je pourrai pas soutenir leur regard qui me pénètre Partirai comme un traitre dans le pays où ma peine erre Me mettrai à l’abri dans un blokos Les autres : Ils ne seront plus qu’un tas d’os : Les vôtres

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released November 20, 2018

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Oural Paris, France

Si la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde, avec Oural, elle est aussi dans l'oreille de celui qui écoute. Autodidacte et autoproduit, Oural propose une musique alternative aux reliefs rap, slam et chanson ; à la fois imagée, mélancolique et poétique. Oural a sorti 4 EP entre 2018 et 2021, entouré de Son Of A Pitch (Chinese Man Records), Greenfinch, Blixx Mac Leod (Georgio, Swift Guad). ... more

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