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Demi​-​soleil

by Oural

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1.
Demi-soleil 04:39
Paroles : Refrain Assis, entre la vie et la faucille C’est ainsi, l’équilibre tient qu’à un cil Ces temps-ci entre le C et sa cédille J’oscille... Mon âme et mon corps se dissocient comme l'huile sur l'eau L’une coule pendant que l’autre se rapproche du goulot Mon premier cri toujours ricoche dans mes pensées Rah, j’continuerai d'hurler dans mes pamphlets En banlieue du monde j'ai poussé, sans grandir en tess Un mouton chez les loups, tôt ou tard ça encaisse Je rumine mais me renie pas, j'ouvre des parenthèses Remontant le sillage que nos parents laissent Notre sentier chemine sur les espoirs qu'ils taisent Et quelle que soit la longueur de la laisse Elle enserre notre cou à mesure que le temps trace Gagné par le tournis je descends du manège en marche Même né en cage le lion peut se fier à l'instinct qui l'habite On a saigné nos libertés mais pas encore celle de l'arbitre Nique les contradictions : épuisé, jamais je dors tôt Chanter Tirlipimpon empêche pas d'être le fils Dolto Refrain À l'origine du monde on sort tous des pinceaux de Courbet Mais nos chemins se séparent : le leur c'est bénefs et courbettes Contraints d’appeler semblables ceux qui célèbrent Columbus Day Qui nous font la morale pendant qu'ils pillent le monde en loosdé A l'ouest comme JFK disant "Ich bin ein Berliner" Leurs vies sont aussi palpitantes qu'une scène d'action dans Blade Runner Demande leur ce qu’ils pensent et c’est le silence qui rétorque La multiplication des peurs est un pur produit de l’époque Les plus allumés trichent en activant le god mode Se feraient mettre à l’amende par une vendeuse Pro-mod C'est la braise de la haine que tous les fans attisent En joignant leurs deux mains ils les tendent au fanatisme Coran, Bible, la Tora par amour du goût Torrent de bile qui se déverse comme une coulée de boue Plutôt qu'faire parler la poudre, je la prends D'escampette, il est temps que j'décampe Refrain J’ai dû rater les barreaux pour grimper dans l'économie d'échelle Perspectives faussées j'évolue dans l'architecture d'Escher Ca m’fait chier, je suis Sam Fisher Plus incognito que le gang des Posticheurs A chaque bougie soufflée je sens la pression et le doute qui s'immiscent Je suis comme Mimi Mathy inscrite de force dans un concours de mini-miss Je minimise pas, j’serai jamais le calife J'avale des couleuvres mais jamais l’calice Pour retrouver mes racines je m'enferme avec la clé des champs Préfère gober la ricine que devenir le laquais des gens Trop til-gen, souvent je déchante Prendre une direction, mais laquelle ? La quête est chiante A défaut de choisir j’ai entamé l'ascension Grimper, chuter, tel est le poids de ma sanction La cime est loin mais du sommet j'aperçois dans mon sommeil Le verre à moitié plein éclairé par un demi-soleil Refrain
2.
Utopia 04:27
Paroles : Je tire à vue à la fois, tes bambins et la chasse Tête dans les latrines en les traînant par la tignasse Marine la truie t’as pas compris d’où venait vraiment la menace ? T’en fais partie t’inquiète, celle qu’on appelle la pire des races On la qualifie d’humaine mais elle saisit pas c’qui s’prépare A la crèche, chaque semaine, au cas où je serai père, j’repère toutes les futures mamans et j’leur suggère une astuce : Gobez vos tranquillisants ça pourrait bien tuer vos fœtus ! C’est pour leur bien, sans ça vos bambins vont déchanter quand leur bobine sansas s’ra usée avant leur 15 ans Le monde est une kermesse sans strass, eux des vilains canards, qui deviendront jamais des cygnes plus probablement des connards Les soirs de fête, plonger la tête, sous l’eau pour croquer la pomme Jusqu’au matin, on la maintient, afin qu’ils deviennent des hommes La pourriture s’empare de la chair jusqu’au trognon J’rêve d’un nouveau départ, mais genre depuis les cromagnons Refrain T’es l’appât, la proie : le méchoui du guépard Un oumpa lumpa : mec tout nous sépare ! Nulle part où s’planquer même pour l’commandant Shépard Planète B, planète C ? Je ne le sais pas... Quand l’innocence grandi, ils rêvent que d’fellation Leur sport favori comme pour tout l’monde la délation Lécher le cul de Marianne leur passion En marche pour la Nation, leur nombril comme principale occupation Dès l’départ niquer les autres pour passer par le trou de la capote Survie au mercato, futur Oberkapo, darons collabos qui braillaient sur les Beatles admirent fièrement leurs descendance recouvrir la merde de glitters Et puis y ceux qui s’battent, qu’entrent en résistance, Attends qu’on assigne leurs espoirs et leurs guiboles à résidence Leur grand soir, comme le nôtre à leur âge, est passé dans nos passoires à courage Sous nos peaux encéphalo plutôt plat, plus trop de place Tour de passe passe, vaccin en mode utopia Pas besoin d’anti-pop, y a plus aucun antidote Jessica Hide s’est fait la malle en se plantant un bic dans la glotte Refrain Dans mon salon en toc j'regarde la pluie sur mon balcon Est-ce les grêlons ou l'époque qui font qu’on est toujours plus cons ? Pulco perrier dans la main droite adossé au placo pourri J’parie qu’un jour toutes les souris nous dissèqueront au bistouri On s’ra des roswell sans FX dans leur zone 51 Orson Wells au pastis et notre sang pour décanter un peu tout c’qu’on a sali mais l’ménage est perdu d’avance On a déjà franchi et chié sur le seuil de la tolérance Pas de soluces, que des peurs solubles, accroché nos prépuces et nos couilles sur nos chasubles On s’voile la face flou artistique, comme un jambon blur, à la bobard académie on est nos propres maîtres chanteurs Tous au goulag si on faisait d’moi l’shérif Plutôt me percer les tympans que d’me faire appeler "mes chéris !" On dit pas touche mais on est tous reliés par le même papier tue-mouches Nos pois-chiches connectés feront un délicieux houmous Refrain
3.
Mue 03:40
Paroles : Refrain Sentiment que le sentier monte, chaque centimètre des sédiments Pressentiment le sang qui manque laisse des traces qui semblent immenses On serpente et on passe d'une mue à l'autre, matriochka sans fin le grain caché de l'épeautre Coup d'épaule de la nouvelle version de soi-même On fait notre propre deuil à chaque seconde qui s'égrène Le loup des steppes, qui tourne en rond dans nos méandres, est multiple, et change en cendres D'étranges ensembles de nous brûlant en encens, des tranches dansantes embaumant le présent Figés dans ce qu'on a été, on s'observe au passé dans des périscopes pétés Frémissant dans le temps comme à la vue d’un dos nu, dans un an j'écouterai ce texte dans un an et n'entendrai qu'un inconnu Réponds... je t'en supplie, réponds, M'ignore pas car à l'époque toi et moi on portait le même nom... On hésite à décrocher car le lierre est la preuve vivante qu'on peut respirer, et à la fois étouffer Et tout compte fait, il ne reste d’Icare, que le tas de cendres à peine consumé d’un cigare Nos révoltes intérieures s’écrasent en rythme dans le néant où une étoile s’allume à chaque nouveau cheveu blanc Refrain Sous la cadence des tic et tac les idées piquent et collent au crâne, puis détalent Diktat, de l'amertume qui rend addict à l'époque où on levait l'index Indécises, rejetées, raturées, ajourées, nos âmes en jachère ont été bien trop labourées Plus rien ne pousse à force de se dire que le monde est stone On servira d’engrais dans nos cantines, Charlton Heston Danse le Charleston, mais ferme pas les stores Dors... Mais dessers pas les pognes Laisse fuir la bestiole qui creuse au fond d’ta tête Transporte ta planète comme sur un transpalette Derrière les franges pas nettes se cachent les anges Scrute un peu l’infini et vois les angles Cherche constamment la sortie de ta chrysalide les cris salissent la nuit, quand la nuit les terreurs s’allient Nos anciens nous se hissent et viennent farder l’ombre Ils sont les dieux juchés dans notre Parthénon Nous leurs appartenons mais ils ont peur du nombre, des versions de nous à venir qui leur crient : "partez donc !" Refrain
4.
Görli 03:54
Orage méthanique dans les bras de la ville Bise nordique en partance pour Brazzaville Remontée sur Kotti, air cinglant du matin ma bulle sur pilotis que les bus jaunis éreintent Fantômes du passé, tradition séculaire Fléchette au curare, rien à voir circulez Ampelmann rouge, passage au culot Contact oculaire : allez-vous faire enculer... Détour par Slesi, entrez allez-y dans les coffee shops hantés par les bandes de clubbers lazy Dans le décor les clones se pressent comme des clowns sur la piste… J’accélère décolle Laisse la brume sur la Spree masquer mon envol D’un späti à l’autre à partir de l’aube J’compatis, lance le Bonjour à la tristesse Au creux des berges, Kreuzberg gamberge - Mois d’March Violets, sur les traces de Bernie Gunther, les bateaux voilés crachent leurs poumons et s’arrêtent à mi-hauteur Me regardent patauger à l’heure Où les yeux s’ouvrent sur les rangées de computers Au milieu du climax peur lacrymale Privé du feu primal comme un primate j’inhale les rimes matinales et rites admirables Je butte sur ta robe comme par miracle Ta peau porcelaine Soucoupe morcelée Les vies de stress et les Lévi Strauss qui ont en commun le tragique que pourraient narrer des vitraux Ci-gisent faux syllogismes S-bahn loin du logis Et fossiles en schiste comme les faucilles en Chine Et je fonce, dans un mur invisible - Equarrissage, faire la course en sac Combler les carences de ris-Pa sans carensac Ris pas c’est beau l’affiche, placardée assez tôt Au son des tam-tams, sur le pont hissez-haut ! Retour par Görly, antithèse du girly, Pas vraiment d’curly, mais trip à l’aise quand même J’m’entends parler cainri et j’mène dans la saison la danse, je sème Et je compense dehors, j’fais partie du décor, Sur les planches des bouffes du grand nord le froid j’mords, Et je cherche... Des bouts d'nous, pour la plupart très flous Des bouts nets, pour la plupart très fous Je suis fatigué et las, fatigué hélas De tout on se lasse, de dormir dans les palaces Et pour l'instant à Moritzplatz le temps passe Et toi, toi t'es pas là... Le temps passe, et toi… Toi t'es pas là.

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released August 20, 2018

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Oural Paris, France

Si la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde, avec Oural, elle est aussi dans l'oreille de celui qui écoute. Autodidacte et autoproduit, Oural propose une musique alternative aux reliefs rap, slam et chanson ; à la fois imagée, mélancolique et poétique. Oural a sorti 4 EP entre 2018 et 2021, entouré de Son Of A Pitch (Chinese Man Records), Greenfinch, Blixx Mac Leod (Georgio, Swift Guad). ... more

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